Le chenal navigable à la hauteur du passage des Portes-de-Fer après la Seconde Guerre mondiale (PK 951-944)

   Le défilé des Portes-de-Fer représenta par le passé, à cause de nombreux rochers affleurant en période de basses-eaux dans le lit même du fleuve et du passage étroit entre les massifs montagneux des Balkans et des Carpates engendrant un fort courant, un obstacle redoutable pour les bateaux. De nombreux récits et naufrages en témoignent.

Des pilotes locaux avertis et audacieux, furent sollicités pendant longtemps pour traverser ce défilé. Puis de nombreux travaux d’aménagements (dynamitage des rochers dans le lit du fleuve, construction du canal de Sip et d’une voie de chemin de fer pour tracter les bateaux vers l’amont…) furent entrepris au XIXe siècle, améliorant en partie la navigation sans toutefois réussir à la sécuriser entièrement. Ce n’est que depuis que le barrage de Djerdap I avec son immense lac de retenue a été construit et mis en eau (1972) que celle-ci peut se fait désormais sans encombre.
Le schéma reproduit ci-dessous indique l’étroit chenal qui devait être emprunté après la deuxième guerre mondiale par les bateaux au niveau du défilé des Portes- de-Fer entre les PK 951 et 944.

 La navigation sur le Danube dans les Portes-de-Fer : sur la gauche du schéma l’extrémité aval de l’île d’Adah-Kaleh (chenal à babord), noyée désormais dans les eaux de la retenue du barrage de Djerdap I. C’est en aval de cette île que commençait autrefois les difficultés de navigation et le délicat passage de Sip (PK 947-944 env.).

Kanalstrecke : chenal navigable
Fahrlinie bei Normalwasser mit Ausweichstellen und Kehren : trajectoire à suivre lors d’un débit moyen avec aire de stationnement et de demi-tour
Befahrbare : Zone bei Hochwasser : limite du chenal de navigation par hautes eaux
Bojen (alle bojen rot und weiß) : toutes les balises de navigation rouges et blanches
949 : point kilométrique
Damm : digue
Treidelbahn : chemin de fer de halage (Canal de Sip)
Felsen : rochers dans le lit du fleuve
Sand-u. Schotteruntiefen : bancs de sable et de graviers affleurant.

Sources :
Hans G. Prager, « Die Katarakte » in Was weißt du vom Donaustrom ?, FRANCKH’SCHE VERLAGSHANDLUNG, STUTTGART, 1962

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