Des aventuriers sur le Danube (II) : l’Américain Paul Boyton descend le fleuve à la nage de Linz à Budapest en 1875
Né à Pittsburgh Pennsylvanie en 1849 sur les rives de la rivière Allegheny, un affluent de l’Ohio de 523 km appartenant au bassin versant du Mississipi, Paul Boyton, « The Fearless Frogman », a un profil d’aventurier, de sportif et d’inventeur. Nageur performant, il réussit son premier sauvetage à l’âge de douze ans. Trois années plus tard il quitte les siens pour s’engager dans la marine américaine, rejoint ensuite les révolutionnaires mexicains et sert dans la marine française pendant le conflit franco-prussien. Après son retour en Amérique il participe à l’organisation du United States Lifesaving Service, organise le premier département de sauvetage d’Atlantic City (New Jersey) et en devient capitaine en 1873. Pendant les deux années suivantes, il n’y aura pas un seul noyé à Atlantic City, Paul Boyton étant personnellement responsable du sauvetage de soixante et onze personnes.
C’est dans le cadre de ses activités dans cette ville qu’il commence à expérimenter de nouveaux équipements de sauvetage, en particulier une combinaison en caoutchouc inventée par C.S. Merriman. Cette combinaison, facile à enfiler peut maintenir le nageur dans l’eau indéfiniment, le gardant parfaitement au sec1. L’équipement se complète d’une double pagaie pour faciliter le déplacement dans l’eau. P. Boyton réalisera son exploit dans le Danube de 1876 avec cette combinaison.
À l’automne 1874, il est à New York, déterminé à faire une démonstration qui prouverait au monde entier l’intérêt de cette invention. Il se rend également en Europe pour la promouvoir et réussit en 1875 la traversée à la nage de la France vers l’Angleterre revêtu de sa combinaison étanche sur laquelle est fixée une petite voile. Un grand enthousiasme entoure ses performances. Des messages de félicitations sont envoyés par la reine d’Angleterre et le prince de Galles mais le succès commercial se fait attendre.
Le sportif et inventeur américain nage pendant sa tournée européenne dans le Rhin de Bâle à Cologne, réussit à descendre en 84 heures le Danube de Linz à Budapest, accomplit les exploits de nager en 92 heures dans le Pô de Turin à Ferrare, dans l’Arno de Florence à Pise et dans Tibre d’Ortie à Rome. À cette occasion il est accueilli très chaleureusement en particulier à Rome où il est acclamé par plus de 100 000 personnes se tenant les rives du fleuve. Paul Boyton nage également, lors de son séjour en Italie, dans la Méditerranée, de l’île de Capri à Naples. Le roi Victor Emmanuel II d’Italie le nomme Chevalier de l’ordre de la Croix. Il traverse encore le détroit de Gibraltar et en août 1878, infatigable, descends la Seine de Nogent à Paris. Lorsqu’il arrive dans la capitale française, le correspondant du New York Times estime la foule à près d’un million de personnes. L’aventurier et sportif émérite descendra d’autres fleuves européens comme le Rhône, la Loire et le Tage. À l’occasion de sa descente de la Loire il rencontre Jules Verne (1828-1905) en aval d’Ancenis qui remonte le fleuve sur un bateau avec quelques-uns de ses mariniers. L’écrivain accompagne Paul Boyton jusqu’à Nantes. Les deux hommes devinrent de grands amis. Paul Boyton profitera de l’hospitalité de Jules Verne sur son yacht et dans sa résidence à Nantes et Jules Verne s’inspirera de sa combinaison flottante pour illustrer certaines scènes de son roman « Les tribulations d’un Chinois ». De retour aux États-Unis en décembre 1878 Paul Boyton nage dans l’Hudson d’Albany à Manhattan et, en septembre 1881, réussit la performance de nager de 3200 miles dans le Mississippi.
Paul Boyton publie en 1892 le récit de ses voyages et de ses multiples aventures sous le titre « The Story of Paul Boyton ».
À la nage de Linz à Budapest…
« Peu après, Paul Boyton se rendit à Louisville, dans le Kentucky, où il nagea en amont des chutes de l’Ohio. Cet exploit suscita l’effervescence à Louisville et dans les environs. Il partit ensuite en Europe et commença en mai sa tournée par Amsterdam. À cette époque il était déjà bien connu du monde du spectacle. Ses exhibitions eurent beaucoup de succès dans tous les Pays-Bas et en Allemagne.
Le 3 août 1876, Paul Boyton arriva à Linz en Autriche. Il eut alors un accident qui faillit lui faire perdre l’œil droit à cause de l’explosion prématurée d’une torpille. Invalide, il resta pendant deux semaines dans une chambre d’un hôtel sur les rives du Danube. La vue permanente des eaux du fleuve qui semblaient l’inviter fit naître dans son cœur le désir d’une nouvelle expédition. Il ne lui fallut pas longtemps pour se décider à descendre à la nage le Danube de Linz à Budapest, situé à environ quatre cent cinquante miles2 en aval. Lorsqu’il annonça son intention de réaliser cet exploit, la nouvelle fut aussitôt télégraphiée à toutes les régions bordant le fleuve.
Quand il entra dans l’eau, toute la ville ou peu s’en faut, s’était donné rendez-vous pour lui faire ses adieux Le courant était très rapide mais, heureusement, de nombreuses îles et des épis3 se trouvaient au long du fleuve. Le nageur ne trouva rien de bleu dans ce Danube presque aussi jaune que le Mississippi. À l’instar de tous les fleuves du monde, celui-là a ses passages redoutés, comme les tourbillons de Struden. Ces périlleux rapides du Haut-Danube sont entourés d’un paysage pittoresque de hautes collines boisées. Une foule nombreuse s’était amassée à cet endroit pour voir Paul Boyton passer les obstacles. Il plongea sous deux ou trois grosses vagues qui le submergèrent complètement. Alors qu’il luttait contre le courant impétueux, il répondit aux acclamations en brandissant sa pagaie.
Son accueil à Vienne fut des plus enthousiastes. À Presbourg4, le club de natation local l’accompagna pendant environ deux miles. L’institution lui décerna le titre de membre honoraire alors même qu’il nageait dans le fleuve au milieu de ses amis. Il continua ensuite son chemin seul et traversa toute la journée un pays stérile et désert, rencontrant de temps en temps des chercheurs d’or installés sur des bancs de sable. Ils avaient l’air farouches et portaient tous des chemises blanches et des pantalons larges. Son apparition, alors qu’il nageait dans le courant, ne manquait jamais de susciter la plus grande stupéfaction parmi les groupes de gens qui n’avaient probablement jamais entendu parler de lui. C’était un jour torride et le soleil lui brûlait cruellement le visage. Le soir, des nuages de moustiques l’entourèrent, lui rendant la vie infernale. Cette nuit-là, il somnola, épuisé par les efforts qu’il avait dû prodiguer. Vers onze heures, malgré lui, il s’endormit, pourtant conscient du danger que lui faisaient courir les bateaux-moulins. Ces bateaux-moulins du Danube sont constitués de deux barges reliées l’une à l’autre par des poutres autour desquelles tourne une grande roue. Ils sont ancrés dans la partie la plus rapide du courant qui entraîne le mécanisme.
Paul fut sorti brusquement de son sommeil par un énorme bruit de fracas et se retrouva juste entre deux grosses barges. En à peine de deux secondes il serait à la merci d’une roue en mouvement rapide. Le courant le projeta contre elle. Avant même qu’il ne puisse prendre la mesure de la situation, l’une des planches le frappa au-dessus des sourcils et la suivante l’atteignit à l’arrière de la tête, le faisant sombrer complètement. Sa pagaie pour nager s’était cassée en deux et l’une des moitiés disparut tandis qu’il pouvait sentir un sang chaud couler sur son front. À l’aide de la moitié de pagaie cassée qui lui restait, il gagna les remous à la poupe d’une des barges. Le meunier fut réveillé par ses appels à l’aide. Un robuste Hongrois apparut sur le pont, une lanterne à la main, et lança une corde au nageur presque évanoui. Paul s’y accrocha fermement et fut hissé. La lumière de la lanterne révéla alors son visage couvert de sang et son bonnet de nage en caoutchouc brillant. Le meunier poussa un cri de terreur, lâcha la corde et courut se réfugier dans le moulin où il s’enferma à double tour, pensant sans doute qu’un mauvais esprit du Danube lui était apparu. Lorsque le meunier épouvanté relâcha son emprise sur la corde, Paul, presque entièrement épuisé, se laissa flotter dans le courant où il demeura, dans un état semi-conscient. Avec sa demi-pagaie, il réussit à se tenir à l’écart des autres moulins et se laissa porter jusqu’à l’aube. Ses yeux étaient presque fermés à cause de l’enflure de son front tuméfié. Peu après, il découvrit un château sur les berges d’un côté du fleuve. Il en réveilla les habitants par un coup de alors qu’il dérivait impuissant. Un bateau quitta la rive et le recueillit. Il y avait à bord un officier autrichien et deux soldats.
L’officier l’informa que le château vers lequel on le transportait était la forteresse de Komorn5. Un chirurgien pensa rapidement ses blessures. En deux jours il fut suffisamment rétabli pour reprendre son voyage.
Depuis Komorn, il nagea toute la journée et la nuit suivante pour rattraper le temps perdu. Le lendemain, à l’aube, de grandes montagnes s’élevaient de chaque côté d’un Danube dans un lit étroit et au fort courant.Vers huit heures du soir, il atteint un petit village et appris qu’il s’agissait de Nagy6, à environ quarante miles au-dessus de Budapest. Là, il prit quelques rafraîchissements et se mit en route pour la dernière étape de course nautique. Quelques kilomètres plus bas, il découvrit une très haute montagne, surmontée d’une croix, sur laquelle courait un chemin en zigzag. À chaque tournant de ce chemin était érigée une grotte contenant quelque scène de la Passion de Notre Seigneur. Ce chemin de croix est un lieu de dévotion célèbre pour le peuple croyant de Budapest7. En passant devant la montagne, il salua un groupe de dames et de messieurs qui se tenaient sur la rive. L’un d’eux l’interpella en allemand et lui demanda de relâcher un peu son rythme de nage afin qu’ils puissent descendre à ses côtés en barque. Paul se plia à leur demande, se tint droit dans l’eau et dériva tranquillement. La barque fut bientôt près de lui : deux dames y étaient assises, de toute évidence une mère et sa fille ainsi que deux messieurs. La jeune fille, âgée d’environ dix-huit ans, était, de l’avis de Paul, la plus jolie fille qu’il ait jamais vue de sa vie. Il admirait sa merveilleuse beauté et ne prêtait que peu d’attention aux flots de questions qui lui étaient posées en hongrois-allemand par les hommes. Dans son meilleur allemand, il demanda à la jeune fille ce qu’il savait déjà, c’est-à-dire « À quelle distance se trouve Budapest ? ». Elle sourit et répondit en français : « Environ trente-cinq miles. Je suppose que vous parlez mieux le français que l’allemand ? »
C’est exactement ce que Paul souhaitait. Elle servait maintenant d’interprète pour tout le groupe et sa douce voix chassait tout sentiment de fatigue. Comme le courant poussait la barque à descendre le fleuve rapidement, sa mère suggéra qu’il était temps de se dire au revoir. Avant de partir, un des messieurs lui demanda par l’intermédiaire de la jeune femme « si M. le Capitaine voulait bien prendre un verre de vin ». Paul répondit qu’il était bien tôt pour porter un toast, mais que s’il lui était permis de trinquer à la santé de la plus belle fille de Hongrie, il se sacrifierait volontiers.
Avec un rire musical, elle lui tendit un verre rempli de Tokay pétillant. Une poignée de main générale s’ensuivit et, tandis que la main humide et recouverte de caoutchouc de Paul saisissait celle de la jeune femme, il la pria de lui offrir le bouquet de violettes qu’elle avait épinglé sur sa poitrine, en souvenir des instants inoubliables qu’il avait passés en sa compagnie. Elle accepta sa demande. Il embrassa le bouquet galamment et le fit glisser à travers l’ouverture au niveau de son visage de sa combinaison en caoutchouc pour les blottir contre sa poitrine. Alors qu’il reprenait sa pagaie, la pensée lui vint que la franche cordialité des occupants masculins du bateau au début de leur rencontre avait soudainement changé et que leurs adieux étaient plus formels que leur présentation ; mais il n’y prêta guère attention et s’éloigna vers Budapest d’un mouvement ferme et régulier, tout en fredonnant :
« Son sourire lumineux me hante encore. »8
Budapest avait été informé par télégraphe de son arrivée imminente. Lorsqu’il atteint la capitale hongroise, les deux rives et les ponts étaient noirs de monde et les clameurs de « Éljen Boyton, éljen America »9 résonnèrent de tous les côtés. La chaleur de son accueil à Budapest fut tout simplement indescriptible.
En racontant l’histoire de sa nage danubienne, il mentionna la merveilleuse rencontre qu’il avait faite à Visegrad. Son récit fut dûment publié dans les journaux avec ses autres aventures. De Budapest, Paul retourna en en chemin de fer à Vienne, où il s’était engagé à faire une démonstration pour le Club nautique. Ce contrat étant rempli et libre d’aller où bon lui semblait, il suivit sa fantaisie et prit le premier train pour la capitale hongroise. Ses nombreuses démonstrations y eurent un grand succès ; l’une des plus importantes était au profit d’un foyer pour jeunes filles, une œuvre de charité réputée de la ville. À la fin de sa démonstration, une pluie de fleurs et de bouquets lancés sur lui dans l’eau l’impressionna. Le lendemain, il reçut une lettre adressée comme suit :
Sir Capitaine Paul Boyton à Budapest, Hôtel Europa.
La lettre était ainsi rédigée :
Sir,
Nous vous prions d’accepter nos sincères remerciements pour votre généreuse complaisance, ayant secouru des intérêts étrangers dans un pays étranger. Nous vous assurons que votre nom et le souvenir de votre noble action ne quitteront jamais le cœur de ces jeunes filles, que nous pouvons aider par votre bienfaisance à s’instruire des professions nécessaires. Permettez-moi de vous adresser nos remerciements. Nous n’oublierons jamais votre conduite de gentleman.
Je vous suis très reconnaissante, votre estimée ELMA HENTALLERF, Secrétaire ;
MRS. ANNA KUHNEL, Présidente de l’Union des Dames. Budapest,
18 septembre 1876
Pendant son séjour, Paul garda les yeux grands ouverts dans l’espoir de rencontrer à nouveau la merveilleuse jeune femme qui avait fait une telle impression sur son cœur. Un jour, un officier hongrois le croisa dans la rue et lui dit :
« Capitaine, n’aimeriez-vous pas être présenté à la jeune femme que vous avez rencontrée sur le Danube à Visegrad ? »
L’officier lui dit de se préparer le soir même et qu’il l’emmènerait dans sa loge privée au Théâtre Tational. Paul fut prêt quelques heures avant l’heure prévue. Ils entrèrent dans la loge. L’objet de ses rêves se leva de son siège et, avançant avec un charmant sourire charmant, lui dit en anglais :
« Je suis si heureuse de vous voir, capitaine. »
« Pas plus que je ne le suis moi-même de vous revoir. Pourquoi ne m’avez-vous pas parlé anglais sur le fleuve ? »
« Eh bien, s’exclama-t-elle, j’étais un peu confuse et je ne me souvenais pas que les Américains parlaient anglais, mais laissez-moi vous présenter à ma mère et à ces messieurs. »
Paul fut alors présenté à un officier autrichien et à un comte qui, avec sa mère, occupaient la loge. Il ne prêta guère attention à la pièce qui était jouée car il entretint une conversation soutenue en anglais mêlé de français avec la charmante jeune femme à ses côtés. En diplomate averti, il adressa par la même occasion quelques remarques ponctuelles à sa mère. À la fin de la représentation, Paul offrit son bras à la jeune femme, tandis que l’officier autrichien prenait celui de sa mère. Les autres messieurs du groupe prirent les devants à la porte. Ils rentrèrent tranquillement par les rues étroites et l’officier qui escortait la mère de la jeune femme fit tinter le fourreau de son long sabre sur les pavés d’une manière virile. Avant qu’ils ne se séparent à la porte de la maison, Paul demanda et obtint la permission de téléphoner à la jeune femme le lendemain. Il s’éloigna ensuite et, accompagné du militaire hongrois, prit la direction de son hôtel. L’officier lui demanda combien de temps il comptait encore rester à Budapest. Paul ne put satisfaire à sa curiosité, car il était libre à ce moment-là et n’avait pas de plan de route particulier. En arrivant à l’hôtel, le capitaine proposa de prendre un verre. Alors qu’il était assis à table, l’officier mit la conversation sur le sujet du duel et posa à son interlocuteur des questions sur ses codes en vigueur en Amérique. Paul, devinant facilement le fil de ses pensées, le divertit avec des récits de combats farouches avec des couteaux Bowie, des revolvers, des fusils et des canons, lui assurant qu’ils étaient fréquents dans la partie des États-Unis d’où il venait. Il affirma à l’officier qu’il ne connaissait pas un seul de ses amis qui ne préféraient pas participer à un duel plutôt que d’être invité à un banquet. Lorsque celui-ci se sépara de Paul, ses pensée étaient envahies des récits poignants auxquels il semblait croire, du moins son comportement était-il beaucoup plus doux que lorsqu’ils étaient entré dans l’hôtel.
Paul resta à Budapest deux semaines de plus qu’il ne l’avait prévu. Pendant cette période, il se rendit fréquemment chez la belle Irène, où il fut toujours accueilli par elle-même et ses parents. S’en suivit un voyage à travers les principales villes de Hongrie… »
PAUL BOYTON, THE STORY OF PAUL BOYTON, VOYAGES ON ALL THE GREAT RIVERS OF THE WORLD, PADDLING OVER TWENTY-FIVE THOUSAND MILES IN A RUBBER DRESS, A RARE TALE OF TRAVEL AND ADVENTURE, THRILLING EXPERIENCES IN DISTANT LANDS, AMONG STRANGE PEOPLE. A BOOK FOR BOYS, OLD AND YOUNG.
To my beloved and gentle wife, whose patience and help have enabled me to present the public the story of my life.
George Routledge & Sons, London, 1892
Chapter XI, « A short run on the Mississippi. The funny Negro pilot. Down the Danube and the Po. Attacked by fever. Lucretia Borgia’s castle. »
Traduction d’Alain Chotil-Fani, adaptation en langue française, Eric Baude
Notes :
1 « La combinaison était fabriquée en deux parties, reliées à la taille par une ceinture métallique ronde, sur laquelle un revêtement en caoutchouc était si bien fixé qu’il était tout à fait étanche. La tête était recouverte d’un capuchon, qui cachait tout sauf les yeux, la bouche et le nez. À l’arrière du bonnet, il y avait une chambre à air qui, une fois remplie, donnait au voyageur un oreiller très confortable. Le long des côtés, se trouvaient deux autres grandes chambres à air et deux autres encore en dessous, pour soutenir les jambes. » selon une description de l’époque.
2 Soit environs 720 kilomètres si l’on prend le mile américain comme référence. Linz se trouve au PK 2135 et Budapest au PK 1647 soit une distance officiel de 488 km par le fleuve. Paul Boyton aurait-il volontairement exagéré le nombre de km parcourus ?
3 Un épi est un ouvrage hydraulique construit à partir d’une berge dans le lit du cours d’eau pour freiner le courant, enrayer les mouvements de sédiments et améliorer les conditions de navigation.
4 Bratislava (PK 1868)
5 Impressionnante forteresse militaire construite par les Autrichiens sur le Danube hongrois à la hauteur de Komorn (Komárno-Komárom) pour face aux menaces d’invasions ottomanes. Elle leur permettait de contrôler le fleuve et sa navigation et fut surnommée « La Gibraltar du Danube ».
6 Le village de Nagymaros (PK 1695) sur la rive gauche du fleuve situé en face de Visegrád dans le « Coude du Danube ». Le fleuve se fraie alors un chemin entre les monts Börsöny (rive gauche) et le massif de Visegrád (rive droite), en aval d’Esztergom et en amont de Budapest.
7 Il pourrait s’agir des neuf stations du chemin de croix du calvaire de Zebegény ( PK 1703, 30, rive gauche) au sommet duquel se trouve une chapelle construite en 1853 par Mme József Fischer Borbála Zoller. Le petit village de Zebegény est toutefois situé en amont de Visegrád, ancienne capitale du royaume de Hongrie.
8 « Her bright smile haunts me still » : chanson célèbre du Sud confédéré de la décennie 1860, musique de William Thomas Wrighton, paroles de Joseph Edwards Carpenter.
https://www.loc.gov/item/jukebox-762555
9 Vive Boyton, vive l’Amérique !
Eric Baude pour Danube-culture © droits réservés, mis à jour mai 2024