Mokichi Saitō (1882-1952), poète japonais des sources du Danube

Sources photo : Dietrich Krieger, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons
Un poète japonais aux sources du Danube
   Le grand poète et psychiatre japonais Mokichi Saitō (1882-1952), né à Yamagata, séjourne en Allemagne et en Autriche dans les années 1921-1924. C’est à cette époque qu’il rédige son « Journal des punaises – Petites souffrances et joies d’un étudiant japonais dans l’Europe entre les deux grandes guerres« . Après s’être rendu en train de Munich jusqu’à Donaueschingen en 1924 pour « découvrir l’endroit où la Breg et la Brigach se rejoignent et forment la source du Danube », il raconte dans son livre « Aux sources du Danube », publié en 1926, cette inoubliable expérience tout comme son séjour à l’hôtel Schützen, ses promenades jusqu’aux sources, au confluent des deux rivières et au village d’Aufen en amont sur la Brigach. C’est ainsi que les habitants du Japon découvrirent l’existence de Donaueschingen et des sources du Danube.
   En souvenir de la visite du poète, la promenade qui mène jusqu’au confluent de la Breg et de la Brigach porte le nom de « Mokichi-Saitō-Weg ».
   Sur une pierre commémorative au bord de la Brigach, près de l’hôtel Schützen, a été gravé son tanka :
« Le grand fleuve Danube
En chemin à la quête de sa source lointaine
Crépuscule dans la vallée »
   Kaminoyama, en souvenir de la visite du poète aux sources du Danube, a pris contact avec Donaueschingen en 1995 et lui a proposé de jumeler deux villes.
   Mokichi Saitō reçoit en 1950 le prix Yomiuri pour sa poésie, et l’année suivante, est décoré de l’ordre de la culture japonaise. Un musée qui est consacré, a été construit à Kaminoyama. Son cabinet de travail a été transporté de sa maison d’été de Hakone et reconstruit dans le musée. Près de sa maison natale, située un peu au sud de son musée, se trouve le parc Miyuki, où le poète aimait à se promener.
   Mokichi Saitō a écrit plus de 70 livres, d’innombrables poèmes, des essais, et des récits de voyage.

Mokichi Saitō, photo Shigeru Tamura

Retour en haut de page